Pancréatite aigue
Pancréatite chronique












Référence 1. Balian Axel. Hépato-gastro-entérologie médicale et chirurgicale. Editions 2009. Editions Vernazobres-Greco, 514 pages.
Référence 2. Conférence de consensus sur la pancréatite aiguë (2001). http://www.fmcgastro.org/default.aspx?page=84

Definition

La pancréatite aiguë l’inflammation aiguë du pancréas.
Cette inflammation peut aller de l’infiltration par des cellules inflammatoires jusqu’à la nécrose totale de la glande pancréatique et des tissus avoisinants.

Epidemiologie. Etiologies

Les principales causes sont l’intoxication alcoolique et la lithiase biliaire.

Etiologies des pancréatites aiguës en France

Etiologies

% des pancréatites aiguës

Lithiase biliaire

40

Intoxication alcoolique

40

Maladie métabolique : hypercalcémie, hypertriglycéridémie

3

Médicamenteuse

2

Obstruction des canaux pancréatiques par une tumeur (bénigne ou maligne)

2

Malformation pancréatique (pancréas divisum, pancréas annulaire)

2

Causes rares : infection (oreillons…), maladie systémique (lupus…)

1

Pas de cause retrouvée

10

Diagnostic positif.

Le diagnostic est porté sur l’association : présence de douleurs typiques et un taux de lipase dans le sang supérieure à 3 fois la normale.

Moyens du diagnostic

Biologie

Elévation de lipasémie, supérieure à 3N.

imagerie

La TDM abdominale avec injection intraveineuse de produit de contraste est pratiquée dans les 48 à 72 heures après le début des signes cliniques. Cet examen est diagnostique (classification de Balthazar) et pronostique.


Intérêt pronostique de la classification tomodensitométrique de Balthazar

Index de sévérité

Morbidité %

Mortalité %

<3

8

3

4-6

35

6

7-10

92

17

Diagnostic de severite (ou de complication). Evolution. Definitions

 

Pancréatite aiguë grave

Pancréatite aiguë bénigne

Nécrose pancréatique

Oui

Non

Complication locale (abcès…)

Possible

Non

Défaillance viscérale

Possible

Non

Mortalité

Jusqu’à 17%

< 1%

Evaluation du pronostic

Ils sont clinico-biologiques (score de Ranson) et radiologique (score de Balthazar).

Score de Ranson (chaque facteur est affecté d’un coefficient 1)

A l’admission

A la 48ème heure

Age > 55 ans
Leucocytes > 16 000/mm3
Glycémie > 11 mmol/l
LDH > 1,5 N
ASAT > 6N

Chute de l’hématocrite de plus de 10%
Elévation de l’urée sanguine > 1,8 mmol/l
PaO2< 60 mmHg
Calcémie < 2 mmol/l
Chute des bicarbonates < 4 mEq/l
Séquestration liquidienne > 6 litres.

 

Traitement

les Formes non compliquées

L’hospitalisation est toujours de mise, souvent en unités de soins traditionnels. La base du traitement est le maintien d’un équilibre éléctrolytique et volémique, associée à un jeûne (habituellement de 3 jours). La réalimentation est reprise 48 h après la disparition des douleurs sans antalgiques. Les antalgiques à base de paracétamol ou de morphine (AINS et salicylés à éviter en raison de leur toxicité rénale potentielle) sont souvent suffisants.

Les formes graves

Les principes de base sont les mêmes que celles des formes non compliquées. Il existe cependant quelques particularités. La nutrition artificielle est quasi systématique. Il faut privilégier toujours la voie entérale (sonde naso-jéjunale), mise en place le plus tôt possible, c’est à dire dans les 48 heures suivant l’admission. Sinon, nutrition parentérale (par voie veineuse centrale).

cas particulier de la pancreatite aigue biliaire
La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique avec sphinctérotomie endoscopique en urgence (dans les 48 heures) est indiquée si il existe un ictère obstructif et/ou une angiocholite.

 

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