Cancer du pancréas


Référence 1. Recommandations de la FFCD. http://www.ffcd.fr
Référence 2. http://www.sf-endocrino.net/

adenocarcinome du pancreas. epidemiologie. pronostic

En France, il existe chaque année près de 4000 nouveaux cas d’adénocarcinome du pancréas.
Le cancer du pancréas a le pire pronostic de tous les cancers digestifs, avec une survie à 5 ans tous stades confondus inférieure à 5%.
Ce pronostic catastrophique tardif est expliqué par le mode de dissémination particulier de ce cancer. Le pancréas est un rrgane profond non palpable et difficilement accessible par des examens simples (échographie…). Les symptômes initiaux sont non spécifiques et font souvent errer le diagnostic. Lorsque les symptômes tardifs surviennent, la tumeur est souvent volumineuse pour comprimer ou envahir les organes de voisinage et empêcher toute chirugie curative.

circonstances du diagnostic

Les symptômes sont variables et aspécifiques : douleurs de type pancréatique, ictère, amaigrissement, apparition d’un diabète chez un patient de plus de 50 ans…

les differentes etapes du bilan pretherapeutique

Après le bilan, seuls 10% des malades sont opérables à visée curative. Il s’agit d’une chirurgie avec morbidité et mortalité lourdes. La 1ère étape évalue le terrain : «est-ce que le malade peut subir une intervention chirurgicale lourde ?». La 2ème étape détermine l’extension locale et à distance de la tumeur. Ce qui est essentiellement basé sur la TDM spiralée. La 3ème étape précise la nature histologique de la tumeur (par biopsie de la tumeur sous écho-endoscopie ou d’une métastase sous TDM).

traitement

traitement curatif

 

Contre indications absolues

Métastases.

Carcinose péritonéale.

Envahissement artériel péri-tumoral.

Envahissement ganglionnaire à distance de la tumeur.

La chirurgie avec résection tumorale complète est le seul traitement curatif. Pour les tumeurs de la tête : duodénopancréatectomie céphalique. Pour les tumeurs du corps ou de la queue : splénopancréatectomie gauche.

traitement palliatif

Il concerne près de 90% des patients. Chaque symptôme a son traitement spécifique.
Le traitement de la douleur fait souvent appel aux antalgiques majeurs.
L’ictère nécessite la pose de prothèse biliaire par voie endoscopique.
La sténose duodénale nécessite la pose de prothèse par voie endoscopique.
La chimiothérapie (gemcitabine (GemzarÒ) associée à l’erlotinib (TarcevaÒ)) allonge la survie et améliore la qualité de vie à ce stade.

tumeurs rares du pancreas

tumeur endocrine

Ces tumeurs se caractérisent par la prolifération de cellules exprimant des protéines et des produits de sécrétion hormonaux communes aux cellules endocrines et aux neurones.
Elles peuvent être découverte devant des  métastases (surtout hépatiques).
Elles ont comme particularité de pouvoir avoir des manifestations cliniques dues à une sécrétion tumorale spécifique (hypoglycémie pour l’insulinome, ulcères gastro-duodénaux résistants aux traitements pour le gastrinome…).
La stratégie thérapeutique est décidée en réunion de concertation multidisciplinaire. Elle tient du caractère fonctionnel ou non de la tumeur, du degré de différenciation, de la localisation de la tumeur primitive, de l’extension locale, de l’existence ou non de métastases.

tumeurs kystiques

Le cystadénome séreux est constamment bénigne. L’abstention thérapeutique est préconisée.
Le cystadénome mucineux est une tumeur potentiellement maligne. Le traitement est la résection chirurgicale.

Le TIPMP (tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse du pancréas) est une tumeur potentiellement maligne. Le traitement  est la résection chirurgicale.
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